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J’ai bien assez vécu, puisque dans mes douleurs
Je marche, sans trouver de bras qui me secourent,
Puisque je ris à peine aux enfants qui m’entourent,
Puisque je ne suis plus réjoui par les fleurs;
Puisqu’au printemps, quand Dieu met la nature en fête,
J’assiste, esprit sans joie, à ce splendide amour;
Puisque je suis à l’heure où l’homme fuit le jour,
Hélas! et sent de tout la tristesse secrète;
Puisque l’espoir serein dans mon âme est vaincu;
Puisqu’en cette saison des parfums et des roses,
Ô ma fille! j’aspire à l’ombre où tu reposes,
Puisque mon coeur est mort, j’ai bien assez vécu.